En Tunisie, les Subsahariens sur le qui-vive après les propos de Kaïs Saïed

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Des centaines de manifestants se sont rassemblés samedi à Tunis pour protester contre le racisme, après des déclarations de Kaïs Saïed, jugées choquantes par l'UA, à l'encontre des migrants subsahariens. Ils demandent au président de présenter ses excuses à cette communauté. Plusieurs témoignages de migrants relatent des arrestations arbitraires, des expulsions de leur domicile et des agressions racistes. Reportage de Lilia Blaise et Hamdi Tlili.



"Solidarité avec les migrants sans papiers !", ont scandé des centaines de protestataires dans les rues de Tunis, samedi 25 février, pour protester contre le racisme après les déclarations du président Kaïs Saïed, jugées choquantes par l'Union africaine. Le président tunisien avait affirmé, mardi, que la présence de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables".

"Plus que jamais, on a besoin d'être solidaires", relate Ameni Jenana, gestionnaire de projets de l'association Avocats sans frontières. "On est vraiment dans un état d'urgence."

La situation est préoccupante : plusieurs témoignages de migrants relatent des arrestations arbitraires, mais aussi des expulsions de leur domicile et des agressions racistes. Vendredi, nos journalistes Lilia Blaise et Hamdi Tlili ont rencontré un groupe de migrants subsahariens dont la maison a été saccagée dans la nuit de jeudi par deux Tunisiens, selon les premiers témoignages.

Un climat de panique s'installe aussi parmi les étudiants subsahariens qui ont leur carte de séjour. "L'ambiance est très triste chez la communauté estudiantine ivoirienne", rapporte Michael Élie Bio Vamet, président de l'association des étudiants ivoiriens. "Les étudiants sont apeurés et cloîtrés chez eux."

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